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Petit Serré, chemin de l'Equerre
Avril 2006 - Saint-Pierre - Profitons de la fraîcheur des Hauts ... Les Hauts, sans nuage, sont toutefois embrumés par la chaleur qui se dégage de la terre au contact des premiers rayons du soleil qui frôlent la Plaine des Cafres. Sur le pont au dessus du bras de la Plaine, on entend craquer les tôles de la longue gouttière, signe d'un dilatation heureusement prévue (elles sont boulonnées que d'un seul côté, l'autre extrémité semblant pouvoir coulisser librement). A gauche, le Bénare émerge au dessus du rempart, tandis que la chaîne du Dimitile, encore dans l'ombre, semble prolonger les méandres du bras de la Plaine ...
Prenons la route vers l'Entre-Deux, sans toutefois y aller. La chaussée a bénéficié dernièrement de nombreuses rustines, et les dernières dépassent largement le niveau de la route de quelques centimètres ... cela se sent, à vélo ! Les virages sont pentus, mais très vite, c'est le premier village du Petit Serré, situé à 380 m d'altitude ... Engageons-nous dans le chemin de l'Equerre, à gauche, indiqué par une pancarte signalant l'école et le complexe sportif. Très rapidement, dans un virage à gauche, à quelques mètres de la route, après avoir longé un champ de haricots verts, nous arrivons à l'extrême bord du rempart, le bras de Cilaos, à nos pieds, deux cents mètres plus bas ...
	<<< De là, la vue s'étend sur plus de 180°, à votre droite, le bras de Cilaos dont le grondement sourd du flot monte, au fond, le Grand Bénare, imposant du haut de ses 2 898 m, et en rive droite, le Tapage, au pied de la chaîne du Bois de Nèfles, qui culmine vers 1 300 m. Élargissons un peu cette vue ... En face de vous, c'est d'abord la Rivière St-Louis, puis St-Louis, Etang-Salé, au loin ...
Jean Hoareau et Marie Royer, Joseph Lauret et Marie Blocmane, les premiers concessionnaires, s'établirent vers 1727 à La Pointe, ne voulant pas trop s'éloigner des deux bras de rivière. Ils furent rejoint par la famille Técher en 1737. Ce n'est que plus tard, vers 1792, que les frères Chérisseul et Antoine Hoareau s'établirent plus haut, à La Mare. Au début du 19è siècle, une carte ne mentionne qu'un seul chemin praticable, à flanc de rempart du bras de la Plaine. >>> En rive droite du bras de Cilaos, la route nationale 5 étale son long ruban gris, parsemé de quelques véhicules, à mi-pente, suivant le long du rempart, vers le lieu-dit Les Aloès, départ des chaises à porteurs, jusqu'à l'ouverture de la route jusqu'à Cilaos, en 1932. Une trouée dans la verdure apparaît, tache brun- rouge, c'est le lieu de l'éboulement du vendredi 21 avril dernier ..., indiqué par le rectangle rouge dans le panorama ci-dessous.
A deux cents mètres de la sortie de La Rivière St-Louis, l'éboulement s'est produit en surplomb de la route, dans la descente à flanc de rempart vers Les Aloès.
Le chemin de l'Equerre arrive maintenant sur un petit plateau, verger de vieux manguiers, bordé de jacquiers ... Il contourne une pointe, dominée par un pylône de téléphonie mobile, et descend brutalement avec des lacets serrés ... En bas, vous apercevez la cheminée de l'ancienne usine sucrière de Mahavel, et en dessous, l'usine hydroélectrique ...
	<<< Un radier se présente, puis vous êtes de nouveau sur un petit plateau, en pente douce, et soudain, un champ immense de haricots verts, en fleurs, vous accompagne jusqu'au chemin départemental 26 qui va longer le bras de la Plaine, avec des bois noirs, à droite, des bambous, à gauche, en descente rapide vers La Pointe, le confluent des deux bras. Puis c'est un virage serré à droite, vous plongeant dans la pénombre, au pied d'une falaise taillée dans le tuf, sous des arbres en voûte, jusqu'au premier virage, en pleine lumière, où vous redécouvrez le radier du Ouaki, avec en premier plan une vue plongeante sur les carrières de tout-venant.
>>> Du pont métallique, la vue est directe sur la cascade, magnifique ce jour ! Les turbines doivent fonctionner à un bon rendement ... A gauche, la cheminée de l'usine de Mahavel. Le premier pont métallique datant de 1922, va s'effondrer dans les années 30, sous le poids de la charrette du gardien du canal St-Etienne, qui y trouvera la mort. Le pont actuel, reconstruit en 1938, va être victime d'un "accident" en 1992, le poteau électrique transporté par une camionnette ayant accroché les poutrelles supérieures, entraînant une partie du tablier dans la rivière ...
	<<< Direction Pierrefonds, au passage, un coup d'oeil au panneau de la Sémita, qui a eu les honneurs de la presse récemment ...
>>> Non loin, ce panneau aurait besoin d'une remise en forme ...
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